Comme nous avons pu le constater, la Préfecture de Rennes entend bien annihiler toute volonté populaire de contester la répression des alternatives culturelles et sociales.
Après la Grande Maskarade du nouvel an, de nombreux.ses participant.e.s ont subit de lourdes perquisitions à leur domicile. 3 personnes sont inculpées sous le coup de chefs d’accusation complètement abberants, une autre personne est incarcérée depuis lundi sous les mêmes chefs.
En réaction, un rassemblement de soutien devait avoir lieu à Rennes ce samedi 9 janvier. Manifestation aussitôt interdite par la préfecture ! Un rassemblement citoyen statique qui s’est pourtant toujours définit comme déterminé mais serein. Cette manifestation de solidarité était organisée par des parents et ami.es. de fêtard.es, et des citoyen.nes de tout âge et de toute classe, ne se revendiquant d’aucune appartenance politique. Devant la volonté affichée de réprimer durement toute contestation, nous avions alors choisi de reporter ce rassemblement de soutien.Pourtant, ce samedi 9 janvier 2021, des dizaines de véhicules de CRS et de Gendarmerie Mobile ont été déployés dans Rennes. Des poids lourds ont été mobilisés ainsi qu’un véhicule lanceur d’eau. Malgré ce dispositif une centaine de personnes n’ont pu se résigner et ont choisi d’exprimer leur colère malgré l’interdit. De nombreux contrôles ont été effectués et une vingtaine personnes embarquées pour de pseudo vérifications. 2 ont été placées en garde à vue. 22 autres ont été verbalisées à hauteur de 135 euros. L’acharnement à les invisibiliser à été tel que les journalistes n’ont trouvé personne en arrivant sur place !

La volonté étatique est sans équivoque, la répression est la seule et unique réponse apposée au besoin de liberté et de sociabilisation de la jeunesse. La ville de Rennes s’est retrouvée assiégée par les forces de l’ordre, envahie par l’espoir nauséabond de réduire au silence toute contestation, quelle que soit la forme et la nature de celle-ci. À grand renfort d’arguments clichés bien trop souvent utilisés, nous nous retrouvons catégorisé.es “ultra-violents” alors que nous cherchons seulement à soutenir un jeune de 22 ans, au casier judiciaire vierge, incarcéré injustement. Nous exigeons sa libération car nous pensons qu’il est ni concevable, ni tolérable, d’être jeté au fond d’un cachot pour avoir voulu danser. Aussi, car nous revendiquons le droit à une justice sociale et à un monde bienveillant envers sa jeunesse.

Nous, comités de soutien aux inculpés de la Maskarade, demandons l’arrêt de la stigmatisation et de la répression des alternatives culturelles et sociales, l’arrêt des poursuites disproportionnées contre les participant.es et les organisateur.trices de la Maskarade du 31 décembre et la libération immédiate de la personne emprisonnée.
En conséquence nous appelons à rejoindre le 16 janvier à Paris la manifestation Culture 4 Liberty. Également, dans un contexte de lois liberticides, à rejoindre les cortèges contre la loi sécurité globale et à former des cortèges dénonçant cette mascarade judiciaire. Y compris à Rennes !
En attendant, nous appelons toutes celles et ceux qui se sentent solidaires des inculpés, à former des comités de soutien.
Le 23 janvier nous serons toutes et tous présent.es à Rennes pour une manifestation unitaire !

En attendant une nouvelle cagnotte est lancée pour soutenir les inculpés :

https://www.helloasso.com/…/fonds-de-soutien-…/formulaires/3

Les comités de soutien aux inculpés de la Maskarade de Rennes, Nantes, Paris-IDF, Auvergne-Rhône-Alpes et Toulouse, Centre et La Coordination Nationale des Sons

Crédit photo : Ouest France